Le soleil s’est levé

Avec ma vie en l’air

À mes côtés ; bienvenue

Je lui ai dit demain

Humide profondeurs

Je suis celui que tu regardes

Et qui dit : « Je reviendrai te voir ».

Prête à tomber de haut

Un automne de feuilles

Et de mots

S’il vous plait

Dit à peut-être

J’ai des bougies pour toi

La plume qui retrouve l’oiseau

Au vol

De la montagne, mon village la nuit.

.

J’french le ciel pour avoir moins

Mal au coeur

Le coeur gros

D’une douleur, qui soulage une autre

Longtemps je pars d’ici

Pour éviter d’avoir vu le loup

D’il n’était qu’une fois

De trop

Ou encore moins

Un écueil des toujours

Souvenirs polaroid

D’ancêtres en bois mort

Break, clutch, gaz, break, gaz, jazz, break

Dix piasses de gaz, carte, clutch, break, gaz

Pof

Mille rayons de tête sous l’eau

Profonde

Je suis une épave qui regarde l’océan

Si une onde acoustique, qui se propage dans l’air, atteint perpendiculairement la surface d’un lac, le millième de l’énergie seulement est transmis à l’eau, la quasi-totalité étant réfléchie. 

J’étais un lampion

Un petit lampion

Un tout petit lampion blanc

Au bout d’une rangée de bancs bruns

Une vie en plastique

Une forêt de servitude

Ses lèvres disaient « je t’aime »

Et ses yeux « Moi aussi ».

Il fignolait ses tambours

Comme on assemble un tonneau d’eau-de-vie

« Pour faire danser » ; qu’il disait

L’air que nous avions

Avions en papier

Papier carbone 

Carbone à ras

Raz de marée 

Et marée noire

Je suis un oeil de vitre

Un miroir de nature morte

Si l’usure ressemble au temps

Le temps, quant à lui

Est un remède à l’usure